Il est dangereux de braver les interdits.
Istanbul, fin du XVI siècle, Noir revient dans sa ville natale après des années d’exil. Il espère retrouver dans cette ville la femme qu’il aime : Shékuré. Mais pendant son absence, Shékuré s’est marié, à eux des enfants. Son mari est parti à la guerre et depuis plusieurs années elle attend son retour, la guerre est terminée depuis longtemps alors elle ne sait pas si il est mort ou s’il a disparu. Le père demande à le Noir de lui rendre un service et en échange il lui accordera la main de sa fille. Il y a quelques temps, le sultan a demandé à l’oncle d’illustrer un manuscrit selon les méthodes italiennes. Dessiner à la manière des occidentaux est interdit, l’oncle est donc tenu au secret et la disparition soudaine d’un de ses miniaturistes est étrange.
Sur fond d’enquête, Orhan Pamuk nous plonge au coeur de l’empire Ottoman et plus particulièrement dans les ateliers des miniaturistes. Il raconte comment les miniaturistes peignaient, les histoires qu’ils illustraient. Mais surtout il parle de ce qui opposait les occidentaux et les orientaux, car pour un oriental la peinture occidental était un péché, la façon dont les personnages étaient peint, la perspective, les chevelures des femmes. Tout laissait penser que l’Occident était décadent, et que l’Orient devait se garder d’être influencer. L’opposition n’était pas que dans l’art, mais aussi dans la manière de se vêtir, de ne pas mettre de voile pour les femmes.
Le roman est au début un peu difficile à lire, chaque chapitre est raconté par un personnage, il y a beaucoup de personnage avec des noms étranges (noir, oncle, papillon, cigogne, olive). Mais une fois que vous avez dépassé cette difficulté, vous allez être enchanter par ce monde couleur, la beauté des mots choisis par Orhan Pamuk qui coulent comme du miel.
Un avis sur « Mon nom est rouge, Orhan Pamuk »