Un roman historique sur la vie quotidienne.
En 1920, dans un village au bord de la Volga, Jakob Bach est maître d’école. C’est un homme réservé, un peu bizarre comme beaucoup d’intellectuel mais il est respecté dans le village. Un jour, un homme vient le chercher pour l’emmener voir son maître de l’autre côté de la Volga. Jakob arrive dans une grande ferme et découvre un homme rustre, sans manière qui lui demande d’enseigner à sa fille le « haut allemand » avant de la marier. Jakob accepte mais il découvre avec étonnement que son élève est caché derrière un paravent, ce sera ainsi pour chaque leçon. Jakob se rebelle mais il se fait vite à cet étrange comportement.
Dans ce roman passionnant, Gouzel Iakhina raconte la vie de deux personnages des années 1920 à 1930. Dans cette ferme qui semble coupée du monde, et loin de l’Union Soviétique, les personnages vivent et vaquent à leurs occupations comme si de rien n’était. Et pourtant, lorsque Jakob va dans le village de l’autre côté de la Volga, il découvre avec étonnement le collectivisme, la violence et la répression. A l’aide de nombreuses archives, la romancière décrit la vie dans un village, comment le changement de régime politique mais aussi comment la vie des gens s’est transformée pour répondre aux idéaux du pouvoir en place. On est loin des beaux discours des gouvernements soviétiques qui prônaient la vie merveilleuse en Union Soviétique, on découvre ici la vie de paysan, pauvre et parfois illettré qui se contente de suivre ce qu’on leur dit parce qu’ils n’ont pas d’autre choix.
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