Si seulement… ce sont les mots les plus tristes que je connaisse.
Cristina est une lycéenne dans les années 80 et vit à la campagne. Douée pour l’écriture, elle espère pouvoir travailler dans ce domaine une fois adulte, mais il est difficile de travailler librement lorsque dans une dictature la censure est forte. Cristina doit vivre dans un monde où la vie est difficile, la pression sociale sur les femmes est forte. Elle doit se marier, avoir des enfants et se soumettre totalement aux hommes. Cristina aimerait vivre autre chose, elle aimerait pouvoir choisir sa vie et d’aimer librement des femmes.
Comme si de rien n’était est un beau roman, un beau portrait d’une jeune femme en train de construire sa vie d’adulte même si elle sait qu’il ne fait pas bon rêver. La dictature est un régime difficile pour les femmes, il y a bien entendu une pression sociale forte : se marier, avoir des enfants, être femme au foyer. Mais en plus vous ne pouvez pas avorter. En Roumanie et dans bien d’autres pays, il était interdit d’avorter et bien entendu d’aimer une personne du même sexe que vous. Et puis, Alina Nelega nous parle aussi de l’absence de choix, le personnage choisit de vivre de ses écrits tout en sachant qu’elle ne pourra pas écrire tout ce qu’elle veut. Car la censure est forte et la censure entraine l’auto-censure, au final vos choix ne sont plus tellement des choix.
Un avis sur « Comme si de rien n’était, Alina Nelega »