Cours y vite !
Le narrateur, un jeune adolescent vit dans un orphelinat de Sibérie. A l’école, il prend la défense de Vardan, un garçon arménien brimé à cause de sa nationalité, sa fragilité et sa pureté. Dans ce village, une communauté d’arménien s’est créée pour soutenir les arméniens emprisonnés pour avoir fomenté des complots anti-soviétique. Le narrateur découvre ce peuple, la culture arménienne, l’amitié. Mais un jour il est lui aussi inquiété par la police, avec son ami ils avaient construit un tunnel à la recherche d’un trésor, la police y voit une tentative d’évasion pour les prisonniers arméniens.
Dans ce magnifique roman, l’académicien Andrei Makine nous parle du peuple arménien lorsque l’Arménie faisait partie de l’Union Soviétique. Il raconte aussi les souvenirs, les jeux d’enfants. Mais surtout il parle de cette innocence propre à l’enfance, quand on est enfant on fait des choses sans comprendre ce que cela représente pour les adultes, les complots et toutes ses histoires n’ont pas lieu d’être quand on a dix ans. C’est aussi un beau roman sur la découverte de l’autre, l’abolition des préjugés, au fond l’autre est un être humain avec les mêmes désirs et envies que nous.
Un avis sur « L’ami arménien, Andrei Makine »