Si l’on pensait tout savoir des tréfonds de l’âme humaine, on se trompait lourdement.
Des ossements dans un état impeccable sont retrouvés dans une grotte d’une ville polonaise. Le procureur Teodore Szacki penchait pour un corps d’un ancien nazi. En réalité les ossements appartiennent à plusieurs personnes et sont récents. Ce qui ne ressemblait pas à une enquête policière va faire travailler les méninges du procureur et le pousser dans ses retranchements.
Zygmunt Miloszewski n’y va pas avec de main morte avec cette nouvelle enquête du procureur Teodore Szacki. Fort en émotion pour nous mais aussi pour le personnage, le tueur va jouer avec Szacki comme le ferait un chat avec une souris, et l’auteur joue avec son personnage et efface l’image propre que l’on pourrait se faire de lui. C’est noir, ça sent les produits chimiques, on se croirait presque dans les ruines de Tchernobyl, le magistrat se retrouve dans une position délicate. La fin est quelque peu prévisible même si certaines choses sont inattendues.
Un très très bon roman policier, âme sensible s’abstenir.
Un avis sur « La rage, Zygmunt Miloszewski »