Le papillon s’envole, le papillon s’envole …
August travaille dans une usine au début du XX siècle, quant il entend parler d’une troupe de théâtre en rencontrant le directeur. Ni une, ni deux il démissionne de l’usine pour devenir acteur. Il fera la connaissance de personne attachante, loufoque et surtout de sa future épouse que l’on surnomme le papillon tant elle est belle et légère. Alors que le pays vibre des évolutions du début du siècle, le théâtre reste l’endroit où la gaîté, la liberté et l’amour règnent.
Andrus Kivirähk livre un très beau roman, à l’image d’un papillon, beau et si volatile. L’auteur raconte l’histoire de cette troupe de théâtre qui est loin des agitations du pays, ce qui les fait vibrer ce sont les mots, les histoires contées par des personnes venues des temps anciens. Mais ils ne sont pas complètement à l’abri du monde dans leur bulle, le théâtre va être en parti démoli et un chien, annonciateur de la mort rode autour d’eux. Quand on regarde un peu l’histoire du pays, on se rend compte que l’Estonie a toujours été sous la coupe d’un autre pays ou a vécu de nombreuses invasions. Le début du XX siècle a été le moment où le pays a été pendant quelques années indépendant, c’est le moment où le papillon a pu grandir, vivre et mourir lorsque l’union soviétique est arrivé.
Un très beau roman à lire et à relire dès qu’on veut faire une pause.
Un avis sur « Le papillon, Andrus Kivirähk »